Madagascar, grande île mystérieuse connue aussi sous le nom de « l’île rouge » regorge d’endroits fantastiques et fabuleux. Son histoire tout aussi passionnante que ses sites, intéresse pas mal d’historiens et d’aventuriers pour en percer le mystère. Mythes et légendes font partie intégrante de la culture de ce pays fascinant.
Chaque malgache est initié dès son plus jeune âge aux différentes coutumes héritées de leurs aïeux, dont les traditions orales, qui se perpétuent encore aujourd’hui. Ces dernières relatent des histoires drôles, fabuleuses mais aussi frisantes !
Certains disent que ces histoires ne sont que des mythes pour faire peur, pourtant d’autres, sont sûrs de la réalité et de l’existence de ces faits.
Le monstre de Madirovalo
Madirovalo est une commune urbaine située dans la région d’Ambato-boeny, province de Majunga. Selon l’histoire transmise de génération en génération, on raconte qu’il existe dans cette commune un marécage entouré de buissons très denses.
Il s’y trouverait un monstre, soit disant un serpent gigantesque, doté de grands pouvoirs appelé Adamalandy. On dit que, si d’aventure on rencontrait Adamalandy, il pouvait donner tout ce que l’on voulait ; santé, prospérité et richesse. En échange, il ne fallait rien raconter de cette rencontre, sinon il arriverait malheur à la famille de celui qui oserait raconter l’avoir vu ou son repaire.
D’après les on-dit, une personne qui n’était pas originaire de la région aurait vu le repaire d’Adamalandy et l’aurait raconté à tout le village. Par la suite, un grand malheur est arrivé à toute la famille du malheureux.
D’autres disent qu’Adamalandy est un descendant de la famille royale Sakalava et que c’était un guérisseur et non un monstre. Jusqu’ici personne n’a jamais pu percer le secret mystérieux de ce marécage mais on continue toujours de le raconter et de faire attention en s’aventurant près de quelconque marécage à Madirovalo.
Le lac de Tritriva
Le lac de Tritriva se situe dans la région du Vakinankaratra, à quelques kilomètres d’Antsirabe, près de la commune de Belazao. Au premier abord, l’endroit semble paisible et endormi. Le lac est niché au sommet du mont Tritriva, ancien volcan. Vu du sommet du mont, le lac offre une vue imprenable avec sa nappe d’un vert opaque mais dès qu’on descend sur la rive, il dégage une impression étrange.
D’après la légende, deux amoureux, Rabeniomby et Ravolahanta se suicidèrent dans le lac. Cette dernière, issue de famille noble fût interdite de se marier avec son bien aimé à cause de leurs différences de classe sociale, ce qui les poussa à se suicider ensemble.
Durant leur brève liaison, ils se promirent amour jusqu’à la mort et ils en furent ainsi. Dès lors, on peut apercevoir sortir de la roche deux arbres entrelacés. On dit que ce sont les deux amoureux qui s’y sont noyés et que si l’on égratignait ces arbres ils saignaient, symbole de leur amour sacrifié. On raconte aussi que si un évènement majeur allait se passer à Madagascar, le lac devenait rouge, voilà pourquoi on l’a baptisé lac sacré et mystérieux.
La montagne mystérieuse d’Ambondrombe
Ambondrombe est une montagne avec 2 172 m d’altitude, elle est située dans la région Haute Matsiatra, dans le district d’Ambalavao Tsienimparihy, province de Fianarantsoa.
Cette montagne a toujours suscité la curiosité de tous les malgaches depuis toujours. Selon la légende locale, la montagne aurait été choisie pour accueillir l’esprit des morts pour ne pas que celui erre, car le paradis et l’enfer n’existaient pas. On raconte que la nuit, on pouvait entendre des chants de coqs, de la musique ou encore des coups de canons et de fusils provenant de la montagne.
Les autochtones des villages voisins au pied de la montagne n’osent même pas s’y aventurer car ils disent qu’ils peuvent apercevoir des individus évoluant dans la cité, alors que quand on s’en approche, tout disparait comme si de rien n’était.
Depuis l’apparition de cette légende, la mystérieuse montagne sacrée d’Ambondrombe est exempte de déforestation. Les différents exploitants dans la boiserie n’osent toucher à cette forêt par peur de représailles des esprits y habitants. Ambondrombe est aujourd’hui constituée d’une grande partie de forêt dense, ce qui ajoute encore plus à son aspect mystérieux.
Le village invisible d’Andrebabe
Andrebabe est située dans la province de Tamatave, dans la région d’Alaotra, un peu près du district d’Andilamena à ce qu’on dit. C’est un village niché au sommet d’une montagne. D’après les traditions orales, la colonisation aurait été à l’origine de l’invisibilité d’Andrebabe.
Les villageois auraient utilisé leurs grigris pour cacher le village des envahisseurs. Mais pour des raisons inconnues, le sortilège protégeant le village aurait été devenue irréversible d’où l’invisibilité de celui-ci jusqu’à aujourd’hui. Des expéditeurs qui ont gravi la montagne pour en savoir plus sur ce mystère racontent qu’en approchant de l’endroit où le village était censé être, on pouvait entendre des voix, des gens qui vannaient le riz, des enfants qui jouaient, bref le son de la vie quotidienne d’un village paisible et sans soucis.
Mais personne n’a jamais atteint l’endroit d’où les sons pouvaient provenir. On dit aussi que du pied de la montagne ou des villages alentours, on pouvait apercevoir des lampes qui brûlaient la nuit. Tout à fait l’aspect d’un petit village au crépuscule, mais quand on y approchait, tout devenait noir et le petit village entraperçu de loin semblait n’avoir jamais existé.
Certains racontent que des villageois provenant de cette cité mystérieuse venaient en ville pour différentes raisons ; il y en a même parait-il qui fréquentent des écoles de la grande ville, mais qu’ils ne révélaient jamais le repère exact de leur village, toujours par peur des envahisseurs.
D’autres pourtant affirment que ce ne pouvait être un village d’êtres humains malgré son invisibilité car les moteurs de véhicules, et tous les autres appareils électroniques s’arrêtaient de fonctionner aux abords de cette montagne.
Le lac sacré d’Antanavo et ses habitants
On retrouve le lac d’Antanavo dans la commune d’Anivorano de la province de Diégo-Suarez. Dès qu’on prononce ce nom, tout le monde pense systématiquement au village peuplé de crocodiles. D’après la légende, un vieillard assoiffé qui passait par là aurait demandé à boire aux villageois mais ces derniers lui ont été inhospitaliers et le chassa même.
Seule une vieille dame eu pitié du vieillard et lui donna un verre d’eau. Après s’être rafraîchit, le vieillard supplia son hôtesse de fuir du village car il allait maudire ce dernier à cause de la méchanceté de ses habitants. Aussitôt la vieille dame sortie du village, une pluie torrentielle s’abattit ce dernier en entrainant une inondation.
Le village fût englouti par l’eau et les habitants furent transformés en crocodiles. La multitude de crocodiles qu’on retrouve dans ce lac sont donc les anciens habitants du village d’Antanavo, devenu aujourd’hui lac sacré.
Une autre histoire raconte que les habitants n’ont pas été transformés en quelconque crocodiles, mais leurs esprits s’y sont réfugiés pour ne pas errer.
Dès lors, les descendants de ces villageois, qui n’ont pas été présents durant le déluge, offrent chaque année des offrandes à ces crocodiles pour les vénérer, soit vénérer leurs ancêtres, et demandent bénédictions. D’autres y viennent pour recouvrer santé car on dit que l’eau du lac sacré peut guérir toutes les maladies, même la stérilité. Ceci reste un des grands mystères de ce pays fabuleux.
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