Savika, le rodéo Malgache

La plupart des Malgaches adorent les sports extrêmes. Cette passion date depuis plusieurs années. Parmi les innombrables activités sportives dangereuses qu’ils aiment, on peut distinguer le fameux savika. Un des événements les plus spectaculaires à Madagascar, le savika transporte directement l’esprit en Texas. Cette fête traditionnelle est plus pratiquée à Ambositra, dans la région Betsileo. Pourtant, il commence à se développer dans les autres régions de Madagascar. Durant les jours de Pâques et de Pentecôte, une grande foule se réunit pour admirer ce meilleur combat, parfois sanglant, entre l’homme et le zébu.

Prendre le zébu par les cornes…

Tout comme le rodéo, le but du savika est de maîtriser le zébu. Les combattants dits Mpisavika essaient de rivaliser aux forces surprenantes de cette bête. Dès que le combat est engagé, les émotions fortes remontent peu à peu aussi bien pour les Mpisavika que pour les spectateurs. Du cri, de l’angoisse et de la joie envahis tout le stade. Pour le zébu, tous les coups sont permis. Il peut à tout moment piétiner, encorner ou encore envoyer dans les airs les toreros. Les Mpisavika quant à eux ne peuvent se servir que de leurs mains nues pour prendre le zébu par ses cornes et par son cou. C’est le plus efficace pour survivre à cette bataille sans pitié.

Le combat ne prend fin que lorsque le zébu est épuisé. Mais pour parvenir à cela, les combattants doivent être forts, bien entraînés et persévérants.

Il est à noter que le zébu ne subit aucune torture ni mis à mort durant la bataille. En effet, les bœufs constituent une véritable richesse pour Madagascar. Ils sont donc bien respectés et ne sont tués que pour être mangés.

Le savika, un sport mortel ?

Le savika est un sport mortel. Cela requiert de la vigilance et du savoir-faire. Néanmoins, le taux de mortalité est extrêmement faible pour ce jeu. Les plus fréquents sont des blessures plus ou moins graves. Les parties du corps les plus touchées sont les bras, la cuisse ou le ventre. Les Mpisavika encaissent parfois des coups violents au sommet de leur crâne. Neanmois, pour eux, chaque combat se termine toujours par la joie et de beaux sourires. Leurs cicatrices font leur honneur et leur fierté.