Un séjour à Madagascar est toujours l’occasion d’une ribambelle de découvertes différentes. On va certainement s’intéresser d’abord à la faune et à la flore très spécifiques de l’île, ainsi qu’aux paysages et aux merveilles naturelles qui jalonnent le pays en de nombreux endroits. Une fois un peu rassasiés de plages paradisiaques et de randonnées éprouvantes, les visiteurs voudront surement s’adonner à diverses activités physiques très populaires à Madagascar, comme la plongée, la pêche, l’escalade ou encore la spéléologie.
Entre toutes ces attractions et panoramas, les touristes se détendront aux tables de petits restaurants pour apprécier la cuisine locale, et s’intéresseront à la culture malgache en assistant à des combats de moraingyou en visitant la vieille église de Sainte-Marie. Pourtant, il reste encore un autre aspect de l’île à découvrir, pas toujours mis à l’honneur par les visiteurs malgré sa grande importance culturelle, les spectacles.
Le hira gasy, un opéra comme nulle part ailleurs
S’il y a un seul spectacle à voir lors de votre prochain séjour à Madagascar, c’est sans aucun doute une représentation de Hira Gasy. Ce nom un peu étrange peut en fait se traduire littéralement par « chant malgache », et est une espèce d’opéra rural, mêlant à la fois les codes des colons européens que ceux des travailleurs malgaches dans la campagne. L’histoire de la création de cet art est tout à fait saisissante et remonte au 18ème siècle. A cette époque, le souverain d’alors voulut lancer un grand chantier d’agrandissement des rizières du pays et, pour motiver les troupes et les travailleurs lors de ces grands travaux difficiles, il fit venir de nombreux artistes dans les campagnes pour encourager les bâtisseurs de digues dans leurs corvées.
Sur les chantiers sont alors arrivés chanteurs, danseurs, musiciens, orateurs et acrobates. Ce sont de ces rencontres improbables entre artistes des villes et travailleurs des champs qu’un jour est né le hira gasy. Aujourd’hui, le hira gasy est un formidable exemple du métissage culturel qui s’est produit, et se produit encore, sur l’île, avec l’exemple le plus édifiant de la tenue et des instruments des chanteurs et des danseurs, au plus pur style européen, avec épaulettes, galons, trompettes, violons et tambours. Il est un des arts les plus populaires de Madagascar et est souvent défini comme un important vecteur de culture et de démocratie à travers tout le pays.
Pour assister à un de ces spectacles une fois à Madagascar, il faut se renseigner sur place sur les éventuels concerts bientôt prévus, notamment dans les salles de café-concert et café-théâtre les plus réputés que sont le Jao’s Pub, l’Institut Français de Madagascar et le Glacier à Analakely.
Du poker et des boîtes de nuit pour les autres
Pour ceux qui voudraient se lancer dans une immersion toute différente, et bien plus moderne, il est aussi possible d’être spectateur d’une des étapes du Mascareignes Poker Series, l’équivalent de l’European Poker Tour mais dans l’Océan Indien.
Avec l’Île Maurice et la Réunion, Madagascar est l’autre île participant à l’organisation du plus gros tournoi de cette partie du monde. Assister à la table finale d’une de ces compétitions dans le Casino du Grand Cercle de Tananarive est la certitude d’une soirée pas comme les autres et la découverte d’une face peu connue de Madagascar.
De bonnes surprises dans les bars
Enfin, pour ceux qui auraient encore un peu de curiosité en réserve, il reste de nombreux concerts et de nombreux DJ sets organisés toutes les fins de semaines dans les bars, les clubs et les discothèques des plus grandes villes. Si la qualité musicale n’est pas toujours au rendez-vous lors de ces évènements, le dépaysement et l’assurance de passer une soirée très loin des codes de la France suffiront peut-être à vous faire passer une nuit à la fois inoubliable et intéressante. Les noms des clubs les plus populaires sont le Nirvana d’Ampanefena, le Nag d’Anivorano ou encore le First de Saint-Denis.