Le Moraingy à Madagascar

Cousin de la capoeira, le moraingy combine les techniques de combat de la boxe et de la lutte. Tout match de moraingy se déroule avec une musique de fond. Les percussions sont souvent les maîtres du rythme. Pourtant cet art traditionnel est loin d’être une simple danse. Coup de poing, coup de pied et coup de tête se mélangent dans le but de mettre KO l’adversaire. Le knock-out est le suspense le plus attendu des spectateurs. Ce cas est cependant rare et n’arrive que par hasard.


Histoire du moraingy

Le moraingy date depuis le XVIIIe siècle, à la période de l’esclavage. À cette époque, les esclaves n’avaient pas le droit de se battre. Ils ont donc inventé une technique pour régler leurs querelles, la fameuse capoeira. Puis que la musique n’était pas interdite, ils ont dissimulé leurs combats sous cet art. Ils se battaient alors comme s’ils dansaient. Les esclavagistes ne s’en apercevaient donc de rien. La capoeira fut un spectacle mais sa violence était réelle. Le moraingy n’était rien que la capoeira pratiquée à la manière africaine.

Pour les Malgaches, cette technique de combat artistique restera toujours une tradition.

Le Moraingy à Madagascar

Cette lutte spectaculaire est pratiquée presque dans toutes les régions de Madagascar. À Dzamandzar, des combats sont organisés tous les dimanches. Le parking est transformé en ring, des bâches sont installées pour décorer le stade. De nombreux amateurs de ce sport débarquent également à Nosy Be pour profiter de l’ambiance inquiétante procurée par ce spectacle.